ASTON-MARTIN 

V8 Vantage - 1996


 

 

 

 

Le modèle.

 

 

 

L'appellation "Vantage" est de tradition chez Aston-Martin depuis plus de quarante ans: elle désigne des automobiles "encore plus Aston-Martin" que les autres. Ainsi, la DB4 Vantage (1961) disposait de 10% de puissance supplémentaire. Ci-dessous, une vue de sa ligne splendide qui resta la référence absolue des GT anglaises pendant plus de dix ans, et qui l'est encore aujourd'hui d'une certaine manière.

 

 

 

 

 

 

 

 

Révélée au Salon de Birmingham 1992 (ci-dessous) sous le nom de "Aston-Martin Vantage" (et non Virage Vantage) ce modèle est en fait l'évolution sportive de la Virage. Mais sportive est en l'occurrence un mot bien faible pour qualifier la force brute dont est dotée la voiture. Et ce n'est pas seulement le moteur et la puissance qui ont subi une impressionnante mutation génétique : à part le toit et les portes, rien dans la carrosserie n'est identique entre  la Virage et son âme damnée, la Vantage.

 

 

 

 

 

 

 

 

Six feux avant (carrés jusqu'en 96, puis ronds) et une grille de calandre noire donnent à la bête un regard de fauve au repos. Les ailes bulbeuses ensorcèlent le volume à l'origine plutôt sobre de la carrosserie. La puissance semble filtrer de chaque orifice. Et ce n'est pas une simple impression: les deux compresseurs mécaniques permettent d'atteindre 550 chevaux et un couple colossal de 550 lb.ft ou 742 mN...Il en faut pour un engin de 1,9 tonne.

 

A noter que cette version est nettement supérieure à la "conversion 6,3" offerte par l'usine Aston-Martin sur la Virage et qui portait la puissance de celle-ci à "seulement" 500 chevaux.

 

Cette automobile, on l'a compris est à ne pas mettre entre toutes les mains. Elle ne s'accommode pas de tempéraments fluets. Malgré les analyses des services marketing en tous genres, elle n'a évidemment rien à voir avec une Ferrari Maranello, encore moins avec SL V12 Mercédès. C'est un désir irrépressible qui vous fait acheter une Aston, et non votre raison qui, elle, vous dit clairement "pas question".

 

La débauche de cuir Connolly - à passepoil sur commande - et la légendaire abondance de couches de vernis font de cet animal mécanique une alchimie unique de raffinement britannique allié aux forces élémentaires de la nature. Disques de feins monumentaux, compresseurs sculpturaux qu'on pourrait exposer au musée d'art moderne, roues peu raisonnables de 19 pouces, rien ne s'y compare, et c'est parfait comme cela. 

 

Pour la Vantage, comme si cela ne suffisait pas pour certains, la firme Anglaise a développé une évolution dite V600 (qui n'est pas un modèle à part entière mais une série de modifications pouvant être installées sur n'importe quelle Vantage), touchant essentiellement le moteur et les suspensions, permettant d'atteindre 600 chevaux. Le prix de cette version était de 233,682 £, ou 331.000 Euros (2,17 MF). Ce moteur est le plus puissant jamais produit pour une Aston-Martin de route.

 

Il faut se souvenir que c'est David Brown lui-même qui a voulu le développement de ce V8, confié à l'ingénieur motoriste Tadek Marek (déjà à l'origine de la gamme DB4). La Vantage, définitive et extrême, mettait glorieusement un point final à trente ans de V8 Aston-Martin(*) (**). Pour cela aussi, ce moteur suscite l'émotion.

 

L'Aston-Martin Vantage a été construite en 240 exemplaires seulement. La première série Vantage (Oct 92 à Avril 95, #70.001 à 70.090) a été suivie d'une seconde, quasiment identique (feux avant et modifications mineures de moteur) baptisée cette fois V8 Vantage, et  fabriquée entre Avril 95 et Octobre 99 (# 70091 à 70.240).

 

A notre avis, c'est la dernière Aston-Martin pur-sang, et la plus violente de tempérament. Les modèles ultérieurs (DB7,  Vanquish) n'ont pas cette aura ni cette force tellurique. On y décèle, même si ce sont des voitures de sport splendides et modernes, la domestication due aux réalités du marché. 

 

 

 

 

(*) La Vantage Le Mans (commémorant la victoire de 1959) produite en 40 exemplaires, est une série spéciale et non un modèle à part entière.

 

(**) Inutile de s'étendre sur le modèle annoncé pour 2005, et dont le V8 délivre à peine 350 chevaux ; conçue sous la houlette de Ford, elle est prévue pour être produite en série à 5000 exemplaires par an...

 

 

 

La voiture proposée à la vente.

 

 

Finie en un bleu sombre métallisé assez unique (variant selon la lumière entre mer profonde, pétrole, et nuit étoilée), elle bénéficie du contraste typiquement Aston entre sa robe sombre et l'indulgence crème du cuir dans lequel vous êtes plongé au volant. Le passepoil un peu baroque, la ronce de noyer vernie, le ciel de toit en peau retournée, vous rappellent que vous avez embarqué pour un autre monde.

 

L'entretien a été très suivi comme en témoigne le livret de maintenance.  La voiture a été à l'origine commandée à Newport-Pagnell pour un client allemand, comme l'indique la plaque gravée portant le numéro de châssis. Le moteur, comme toujours chez Aston a été assemblé sous la responsabilité d'un seul et même technicien hautement qualifié, dont le nom est gravé sur la plaque que l'on découvre en soulevant le capot pour admirer la "salle des machines".

 

Cette automobile est en état irréprochable, disponible à la vente et visible dans notre show-room. 

 

Nous concluons en citant un journaliste qui écrivit à propos de l'Aston Vantage à double compresseur :

"The production of these cars was the very pinnacle of a special era of hand-built Newport Pagnell cars that never could or will be repeated again."

"La fabrication de ces automobiles fut l'apogée d'une ère particulière de ces voitures de Newport-Pagnell construites à la main, et cela ne sera pas et ne pourra jamais être reproduit."

 

 

 

 

 

 

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Prix : [TROP TARD]

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English version.

The model. 

The name "Vantage" has been a tradition at Aston-Martin for more than forty years. Vantage Astons are "even more Aston-Martin" than others. For example, the 1961 DB4 Vantage had 10% more power than the DB4. Its extraordinary style (herebelow) remained the absolute reference for English Sports cars during more than ten years. 

 

Revealed at the Birmingham Motor Show in 1992 (below) the  "Vantage" (and not Virage Vantage), this model is in fact the sport version of the Virage. But sport is quite weak a word to qualify the brute force this car. And it is not only the engine and the power which underwent an impressive genetic change: apart from the roof and doors, nothing in the bodywork is common to the Virage and its meanest cousin, the Vantage. 

Six headlights (square until in 96, then round) and a matt black front air intake gives to the car a glance of wild beast at rest. The bulbous wings transcend  the rather sober original volumes to deliver an impression of almost uncomfortable aggressiveness. The power seems to leak from each opening. And it is not only an impression: the two mechanical compressors make it possible to deliver 550 HP and the colossal torque of 550 lb.ft or 820 mN... These figures are demanded by the insatiable appetite of a machine weighing 1,9 Ton. 

It should be noted that this version is definitely superior to the 6,3 Conversion offered by the Aston-Martin factory for the Virage and that delivered "only" 500 HP. 

This car, understandably, it is absolutely not recommended for the average driver. It does not get along with shallow temperaments. In spite of all subtle Marketing departments analysis, it does not have anything to do with a Ferrari Maranello, and even less with an SL V12 Mercedes. It is an irresistible desire which makes you buy an Aston, and not your common sense, which clearly tells you "out of question". 

Connolly leather - braided upon special order - and the legendary abundance of layers of varnish make this mechanical animal a unique alchemy of British refinement combined with elementary forces of nature. Brake discs of monumental dimension,  sculptural compressors that one could expose at a Museum of modern Art, unreasonable 19 inches wheels, nothing compares with the Vantage: you'll love it or hate it. 

For this car, as though all this were not enough for some, the English firm developed an evolution known as V600 (which is not a model in itself but rather a series of modifications that you can implement on any Vantage), concerning primarily the engine and the suspensions, allowing the former to deliver 600 HP. This engine is the most powerful ever built for a road-legal Aston-Martin. 

This V8 engine, imagined by the legendary David Brown himself, when he realised that Aston needed a much stronger powerplant, was designed by Tadek Marek, who was also involved in the development of the DB4 range. The (Virage) Vantage is the "final" car that has put a definitive end to thirty years of V8 Aston-martin engines (*) (**).

As a journalist once quite rightly put it : 

"The production of these cars was the very pinnacle of a special era of hand-built Newport Pagnell cars that never could or will be repeated again."

The price of this version was  233,682 £, or 331.000 Euros. 

Only 240 Aston-Martin Vantage have been built (90 Vantage, and 150 "V8 Vantage" almost identical but named differently) : a rare breed indeed. In our opinion, this car is the very last true Aston-Martin thorough-bred, and the most violent in temperament. The later models (DB7, Vanquish) do not have neither this allure, nor this telluric energy. Even if they are splendid and modern sports cars, unfortunate domestication signs can be seen, due to the realities of the market.

 

(*) The Vantage Le Mans which can be seen more as a celebration special edition (Aston's Le Mans victory in 1959) than as a proper model.

(**) Not taking into account the new "V8 Vantage", sadly more Ford-designed than anything else is due to be launcched in 2005, with a mass production of 5000 / year.

 

The car proposed for sale (please see the pictures above). 

Finished in a changing metallized dark blue (which varies in shade according to the light, between deep sea, crude oil, and dark night), it creates of on those typical Aston contrasts, between a dark evening dress and the cream-coloured indulgence of a soft leather in which you are plunged when you take the wheel. The braided seats, somewhat baroque, the  varnished walnut, the inside of the roof covered with nubuck, reminds you that you have embarked for another world. 

Maintenance was very careful  as shown on the the booklet. The car was at the origin ordered at Newport-Pagnell for a German customer  (as indicated by the golden engraved plate bearing the chassis number). The engine, like all Aston's was assembled under the responsibility for a single highly qualified technician, whose name is written on the plate that one sees when opening the bonnet to admire the "machinery". 

This car is in a close-to-perfect state, and immediately available in our showroom. 

Price : [TOO LATE, SOLD]

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